Rêve ou cauchemar ? Depuis deux siècles, nous gagnons chaque année trois mois d’espérance de vie. Dans un avenir plus proche qu’on ne l’imagine, nous pourrons vivre cinquante, cent ans de plus. Discrètement, une équipe de chercheurs français a découvert les secrets de la longévité. Pour la première fois, celui qui la dirige nous raconte l’histoire de cette découverte qui va révolutionner l’humanité et relancer l’espoir de vaincre enfin le CANCER.
Miroslav Radman est l’un des papes de la biologie moléculaire, l’un des plus grands explorateurs des mécanismes de la réparation de l’ADN.
Professeur de biologie cellulaire à la faculté de médecine de l’université René-Descartes, membre depuis 2002 de l’Académie des sciences, grand prix Inserm 2003 de la recherche médicale, récompensé par une douzaine de prix scientifiques dont le prix européen FEMS André Lwoff 2011 pour ses contributions exceptionnelles en microbiologie, donnant des conférences dans le monde entier, publiant dans les plus grandes revues scientifiques internationales, ce Franco-Croate de 70 ans dirige également, à Split, un institut international des sciences de la vie. Vivre jusqu’à 150 ans en pleine forme, c’est ce que propose le chercheur Miroslav Radman. Fils d’un pêcheur croate, ce biologiste de 67 ans est convaincu qu’il est possible de prolonger la vie humaine en bonne santé, bien au-delà de ce qui est imaginable aujourd’hui. Souvent présenté comme un Christophe Colomb de la science, Miroslav Radman cherche là où les autres ne sont pas, et trouve sans savoir exactement ce qu’il cherche.
Pour lui la recherche scientifique relève d’une démarche artistique caractérisée par la créativité et la liberté d’esprit. Ayant découvert à 23 ans les principes de la mutagenèse, il en déduit quelques années plus tard une théorie sur le système de réparation de l’ADN, aujourd’hui dans tous les livres de biologie… A la recherche du secret de l’immortalité, il se passionne aujourd’hui pour l’étude des organismes ultra résistants dont une étrange bactérie : Deinococcus radiodurans, la bactérie du corned-beef, découverte en 1956 dans des conserves de viande stérilisées à coups de rayons gamma. Depuis que cette bactérie l’a mis sur le chemin d’un éventuel élixir de jouvence pour l’homme, le chercheur sollicite toutes les instances nationales et européennes de la recherche afin de trouver des financements pour poursuivre ses travaux. De l’Institut Necker où se trouve son laboratoire au Jardin des Plantes à Paris, Miroslav Radman nous invite à mieux comprendre ce projet à la fois fou et très sérieux :
« J’étudie comment la vie résiste aux changements en changeant elle-même, et cela concerne le vieillissement, le cancer, l’évolution des espèces » Miroslav Radman.
Production : Lucie Sarfaty