Google vous aide à diagnostiquer votre maladie
Le moteur de recherche affichera les causes qui pourraient être liées à des symptômes, ainsi que des pistes de traitement en automédication.
Les médecins vont-ils prendre Google en grippe ?
Dans les prochaines semaines, le moteur de recherche affichera des informations médicales détaillées lorsqu’un internaute cherchera à se renseigner sur des symptômes.
Si une personne tape, par exemple, «mal de tête d’un seul côté», Google affichera les causes probables ou les possibilités de traitement en automédication. Il indiquera s’il est nécessaire ou non de consulter un médecin. Le contenu de ces fiches médicales a été conçu en collaboration avec des médecins de la Havard Medical School et de la Mayo Clinic.
«Environ 1% des recherches sur Google est lié à des symptômes médicaux,explique Google dans un billet de blog publié lundi. Mais les contenus liés à la santé sur le Web peuvent être difficiles à appréhender et tendent à effrayer les gens aux symptômes bénins, ce qui peut créer une anxiété et un stress superflu.»
Ce service est uniquement lancé en langue anglaise aux États-Unis. Il devrait être, à terme, déployé dans d’autres pays. En France, il pourrait concurrencer des sites ou des forums spécialisés comme Doctissimo ou TopSanté, souvent consultés dès l’apparition de symptômes, mais jugés peu fiables par les professionnels de santé.
Comme leurs patients, les médecins généralistes ne semblent pas bouder le moteur de recherche: 96% d’entre eux l’utilisent pour trouver des informations médicales ou mettre à jour leur connaissances.
Google, le médecin malgré lui
Google permettrait de prédire les maladies ou les épidémies à travers les requêtes des internautes, selon une étude de l’université australienne de Deakin publiée en avril 2015. Ces requêtes aideraient à prédire les risques d’accidents vasculaires, de maladies cardiaques ou de cancers. Une personne voulant se renseigner sur les horaires d’ouverture d’un club de sport a plus de chances d’être en bonne forme qu’une personne recherchant les horaires d’ouverture d’un fast-food. Ces données sont comparées avec celles du Center for Disease Control, l’organisme américain de contrôle des épidémies.
Le moteur de recherche aiderait aussi à prévenir les épidémies: plus on cherche à se renseigner sur un symptôme dans une zone donnée, plus le risque d’y voir apparaître une épidémie augmente. Du moins en principe. Car le système prédictif de Google avait sous-estimé l’épidémie de grippe aviaire H5N1 en 2009 et avait, au contraire, surestimé la grippe saisonnière de 2012-2013 aux États-Unis. Ce manque de fiabilité, qui a pu induire en erreur les citoyens et les autorités sanitaires, a conduit à l’arrêt en 2015 de Google Flu Trends, le système d’analyse des requêtes saisies par les internautes.
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La santé, nouvel eldorado de Google
[x_blockquote type= »centre »]Le géant du numérique cherche à faire évoluer la médecine actuelle vers une médecine plus préventive grâce à la technologie. Dès 2008, il a créé Google Health, un service d’archivage de dossiers médicaux qui a fermé quatre ans plus tard faute d’utilisateurs.[/x_blockquote]En 2014, la firme a testé un service de consultation médicale par webcam. En septembre dernier, l’entreprise a lancé sa propre encyclopédie médicale recensant les symptômes et les traitements de près de 9000 maladies.
Depuis plus d’un mois, Google analyse les données des patients de trois hôpitaux londoniens au moyen de l’intelligence artificielle. Une initiative qui inquiète les défenseurs de la vie privée, qui craignent pour la confidentialité des données médicales. La puissante firme doit affronter l’appétit d’autres acteurs du numérique.
IBM a annoncé ce mardi avoir investi 4 milliards de dollars dans sa nouvelle division santé pour contrer les ambitions de Google.
source : LeFigaro.fr