LES CHIFFRES DU VACCIN GARDASIL
Une défiance de plus en plus forte
L’efficacité même du Gardasil est remise en cause. Un frottis régulier serait bien plus efficace. Le plan cancer intègre ces campagnes de dépistages tout en promouvant une augmentation de la couverture vaccinale. Seules 30% des filles d’une génération sont actuellement vaccinées. Malgré les réserves qui entourent le Gardasil, la vaccination contre le papillomavirus humain est l’une des priorités fixées par François Hollande début 2014, qui souhaiterait la doubler. D’après le Nouvel Obs, quelques semaines avant l’annonce du Président de la République, le Pdg de Sanofi serait aller plaider la cause dans le bureau d’Emmanuel Macron, alors secrétaire général adjoint de l’Élysée.
L’affaire du Gardasil est emblématique de la défiance qui s’est progressivement installée envers certains vaccins – et parfois, la vaccination elle-même. Car les vaccins n’ont jamais été aussi nombreux. « Un enfant de 10 ans a reçu beaucoup plus de vaccins qu’une personne de plus de 50 ans », explique Jérôme Authier, chercheur à l’hôpital Mondor, à Créteil. Désormais, un seul vaccin contient six souches combinées. Une injection permet d’être protégé contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’hépatite B et les infections à Haemophilus influenzae de type b (responsables de certaines méningites et pneumonies). Pourtant, seul le DTPolio est obligatoire. Mais son vaccin est de moins en moins disponible. Pour les parents, il est de plus en plus difficile de choisir ce qu’ils souhaitent voir administrer à leurs enfants. Le choix est vite fait : c’est tout, ou rien. Or, parmi les vaccins qui déclenchent parfois l’inquiétude des parents, celui contre l’hépatite B est en première place.
Un tsunami vaccinal
En 1994, incitée par l’OMS, la France décide de vacciner massivement les collégiens des classes de 6ème contre l’hépatite B. En quatre ans, entre 20 et 25 millions de personnes, enfants et adultes, sont vaccinés. Un tiers de la population française. Du jamais vu. « Un tsunami vaccinal », estime Dominique le Houézec, pédiatre à Caen et conseiller médical du Réseau vaccin Hépatite B (REVAHB). « Tout le monde voulait être vacciné face à ce danger présenté comme immédiat. Il y avait des listes d’attente dans les pharmacies, se rappelle-t-il. On nous disait que l’hépatite B pouvait être facilement attrapée par la salive, dans le verre d’un autre. Ce qui est faux. » A l’époque, le médecin ne comprend pas cet engouement et commence à se méfier :« La France n’était pas un pays en voie de développement, régions où l’hépatite B est présente massivement. »
Des cas de scléroses en plaques (SEP) sont rapidement signalés dans les années qui suivent. Des enquêtes sont lancées ; les médias s’emparent du sujet. En 1998, face à la polémique, le ministre de la Santé, Bernard Kouchner, renonce à la vaccination systématique des pré-adolescents en milieu scolaire. Le vaccin contre l’hépatite B provoque-t-il un risque accru de développer une sclérose en plaques ? Dominique Le Houézec a comparé les chiffres des doses vaccinales vendues chaque année avec la survenue de nouvelles scléroses en plaques suite à une vaccination anti-hépatite B, grâce aux données de la pharmacovigilance nationale (ANSM). Les résultats sont troublants (extrait de l’article de BastaMag)
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